Heidi et moi sommes d'accord sur quelque chose, enfin ! "Le projet de loi C-71 est dépourvu de toute mesure audacieuse pour lutter contre les tendances à la hausse des crimes, homicides et suicides liés aux armes à feu" (extrait de son article d'opinion du 18 juin 2018 dans le Hill Times). LISEZ-LES
Mais c'est là que s'arrête tout type d'accord. Le dédain pour les propriétaires d'armes à feu légales est très présent dans ce document. Elle consacre une seule phrase de toute sa diatribe à la lutte contre les crimes liés aux armes à feu. Le reste est une liste enragée de tout ce qu'elle veut faire subir aux propriétaires d'armes à feu respectueux de la loi. Elle ne prétend même plus qu'il s'agit de crimes. Et avec ça, Heidi a dépassé les bornes.
Elle prétend vouloir réparer les dommages infligés à nos lois sur les armes à feu par le gouvernement Harper, sans preuve ni exemple. Quels sont exactement les "dommages" dont souffre actuellement notre pays aux mains des propriétaires légaux d'armes à feu ? Elle se dit très préoccupée par les TTA, le morceau de papier dont nous avions besoin pour transporter nos armes à feu à autorisation restreinte entre cinq endroits : un champ de tir certifié, un détaillant d'armes à feu, un point d'entrée (frontière), un forgeron pour faire réparer ou entretenir une arme à feu et un poste de police si nous souhaitons remettre notre arme à feu pour destruction. Son affirmation selon laquelle nous pouvons nous déplacer pratiquement " partout dans notre province " n'est pas seulement alarmiste, elle est tout à fait fausse. En fait, nous ne sommes toujours autorisés à nous rendre qu'à ces cinq mêmes endroits, mais nous n'avons pas besoin d'un permis spécial sur papier pour chaque cas. Le TTA est joint électroniquement à notre permis restreint, ce qui le rend facilement vérifiable électroniquement par les forces de l'ordre. À l'ère du numérique, essaie-t-elle vraiment de prétendre qu'un morceau de papier est en quelque sorte plus sûr qu'un enregistrement électronique accessible par la police ?
Plus théâtrale encore est son idée que la rationalisation de ce système surchargé expose les Canadiens à la violence armée. Cette représentation intentionnelle des tireurs sportifs et des chasseurs comme un groupe sombre et violent n'est pas seulement fallacieuse mais constitue une attaque directe contre les citoyens les plus contrôlés du Canada. Les Canadiens savent très bien que ce n'est pas nous qui courons les rues de Toronto en nous tirant dessus ou qui attaquons les agriculteurs et les éleveurs dans les communautés rurales. Elle n'a pas l'intention de travailler sur ce segment de la société, elle se contente de poursuivre son attaque sur des millions de Canadiens en utilisant la désinformation et des contre-vérités comme armes pour instiller la peur.
Le fait de féliciter la députée Pam Damoff pour son amendement témoigne de sa méconnaissance du processus de sélection actuel. Il existe déjà un système en place pour les femmes qui ont des inquiétudes au sujet des hommes de leur vie qui possèdent des armes à feu. Faites part de vos préoccupations en matière de sécurité au Programme canadien des armes à feu et voyez ce qui se passe.
Pendant ce temps, Pam cite un article américain sur les tireurs de masse lors d'un débat : "Je n'arrête pas d'entendre ce terme de "propriétaires d'armes respectueux de la loi". Eh bien, ils ne sont respectueux de la loi que jusqu'à ce qu'ils ne le soient plus". Damoff vient-il de sous-entendre que les chasseurs et les tireurs sportifs canadiens sont des meurtriers en puissance ? Cet état d'esprit est inquiétant de la part d'un élu. Ajoutez à cela la déclaration de Holland selon laquelle les propriétaires d'armes à feu sont des voyous, et ajoutez à cela le témoignage de Nault selon lequel " il y a beaucoup de problèmes mentaux chez les gens qui possèdent des armes à feu ", et nous avons là une trilogie de ridicules libéraux qui servent bien le lobby anti-armes.
Si nous voulons avoir un jour une discussion honnête sur les armes à feu dans ce pays, nos élus doivent s'informer sur notre communauté et sur les lois et règlements existants. Cette atmosphère de malhonnêteté est dangereuse pour nous tous.
L'idée même de cet article d'opinion est un excellent exemple de son attitude élitiste et égoïste. Comment des millions de propriétaires d'armes à feu qui n'ont rien fait de mal peuvent-ils avoir une voix ? Comment osons-nous, en tant qu'amateurs d'armes à feu, exiger de notre gouvernement qu'il fasse le dur travail de combattre la criminalité réelle ? Pourquoi laisser des dizaines d'experts qualifiés dans ce domaine parler du fait absolu que nous ne sommes pas le problème ? Pourquoi écouter les preuves quand il suffit de montrer des photos d'armes à feu pour effrayer les Canadiens ?
Sa voix n'est pas la seule. Pour ma part, j'en ai aussi marre de ce spectacle ridicule. Heidi, c'est le discours fatigué d'un anti-chasseur qui essaie désespérément de rester pertinent.
Ses efforts continus pour détourner les ressources des domaines où elles sont vraiment nécessaires, comme les forces de l'ordre ou les agences frontalières, sont inadmissibles. Le gouvernement préfère économiser cet argent et priver les forces de l'ordre de leurs ressources, tout en couvrant cela en adoptant des lois inefficaces contre les propriétaires d'armes respectueux de la loi, et les groupes anti-armes sont heureux de les rejoindre dans cette tromperie.
Espérons que le Sénat reconnaisse cette mascarade pour ce qu'elle est et renvoie le C-71 à la table à dessin.
Tracey Wilson
Tracey Wilson est la vice-présidente des relations publiques de la Coalition canadienne pour le droit des armes à feu (CCDA), une lobbyiste enregistrée, une chasseuse et une tireuse sportive passionnée, une mère de deux enfants et une grand-mère. Tracey réside à Ottawa avec sa fille adolescente où elle poursuit son travail de défense des propriétaires d'armes à feu canadiens.