Comme beaucoup d'autres projets libéraux, le Comité consultatif canadien sur les armes à feu s'effrite sous nos yeux alors que des acteurs clés quittent le comité, dénonçant son inefficacité.

Plus tôt cette année, le président du CCFC, Jack Major, juge de la Cour suprême à la retraite, s'est retiré du comité après avoir fait part au bureau de M. Goodale de ses préoccupations quant au fait que l'équipe avait besoin de preuves et de données, d'entendre des témoins experts et des parties prenantes et d'utiliser les outils nécessaires pour faire le travail qui lui avait été confié. Une demande qui est non seulement déraisonnable, mais qui n'aurait même pas dû nécessiter une demande. Les libéraux ont promis aux Canadiens des lois fondées sur des faits, mais ils échouent constamment dans ce domaine.

Dans une entrevue accordée au National Post, M. Major explique qu'il a eu l'impression de ne pas pouvoir contribuer de manière significative et que le comité se contentait plus ou moins de se faire dire ce que le gouvernement faisait, plutôt que de conseiller le ministre avant la mise en œuvre des mesures.

"Quand on m'a dit ce que le gouvernement avait fait sans que nous ayons eu notre mot à dire, j'ai eu l'impression que l'on se servait de nous. Vous savez, il y a un comité qui ne fait rien, mais ça a l'air plutôt bien sur le papier" ~ex-président du CCFC Jack Major

M. Major a été très clair sur le fait qu'il ne voulait pas porter sur ce dossier l'échec que connaît actuellement le gouvernement, et il affirme que les représentants du gouvernement ont donné au comité l'impression d'être une réflexion après coup.

"Je ne voulais pas que l'on m'attribue, ainsi qu'au comité, des choses que nous n'avions pas décidées ou que nous n'avions pas approuvées. Je ne voulais pas qu'on ait l'impression que le comité avait été impliqué et que nous avions participé à la prise de décision alors que ce n'était pas le cas", a déclaré M. Major au National Post.

Une preuve évidente de ce que cet auteur a dit il y a deux ans, que la CFAC n'est rien de plus qu'une construction politique, une façade fabriquée pour le gouvernement libéral.

Cette semaine, la vice-présidente du CCFC et lobbyiste anti-armes Nathalie Provost a également claqué la porte du comité, en disant qu'elle se sentait "utilisée" par les libéraux, furieux de leur appréhension à interdire les fusils de sport acquis légalement par les propriétaires d'armes canadiens légaux. J'aborderai ce sujet dans un autre billet et je le relierai ici.

Alors que nous entrons dans le cycle des élections fédérales, nous avons tellement de rappels de l'incompétence et de l'incapacité de ce gouvernement à accomplir quoi que ce soit de significatif. Les Canadiens ont un choix à faire ... plus de la même chose, ou un vote pour le changement.

Choisissez judicieusement.