Question : | LICENSING |
Mémorandum de politique générale n° : | 15-1 |
Dernière révision : | 16 juillet 2019 |
POLITIQUE :Le CCFR ne s'oppose pas à l'octroi de permis aux propriétaires et utilisateurs d'armes à feu, à condition que cela soit fait d'une manière raisonnable, qui affecte le moins possible les propriétaires et utilisateurs d'armes à feu tout en assurant l'objectif légitime de sécurité publique. Le permis devrait être obligatoirement délivré à tout demandeur qui répond à des critères clairs et objectifs, et devrait être valable à vie, sauf s'il est révoqué plus tôt pour des raisons valables ou si le détenteur devient sujet à une interdiction d'armes à feu ordonnée par un tribunal. JUSTIFICATION ET DISCUSSION :Le CCFR reconnaît que si la possession d'armes à feu est un droit, ce n'est pas un droit illimité ou inconditionnel. Il y a des individus qui, pour diverses raisons, ne devraient pas posséder d'armes à feu : les criminels, ceux qui sont considérés comme une menace pour la sécurité publique, ceux qui sont incapables de maîtriser les compétences ou les connaissances essentielles pour utiliser une arme à feu en toute sécurité. Un système de permis permet de s'assurer que seules les personnes en qui l'on peut avoir confiance pour utiliser une arme à feu en toute sécurité peuvent en obtenir une légalement. Un système de permis est moins intrusif que la vérification des antécédents à chaque transfert d'arme à feu. Le CCRF reconnaît que les preuves disponibles montrent qu'il n'y a eu aucun avantage pour la sécurité publique chaque fois que le Parlement canadien a modifié ou augmenté les exigences en matière de permis. Cependant, le CCRJ est conscient que le public canadien en général, qui ne possède pas d'armes à feu, n'acceptera pas facilement un régime sans une certaine forme de permis d'armes à feu. Un système de permis acceptable doit toutefois présumer que les personnes qui répondent à des critères clairs et objectifs sont dignes de confiance jusqu'à preuve du contraire. Cela signifie qu'un permis devrait être valable pour toute la vie de l'individu une fois obtenu, à moins qu'il ne soit révoqué pour un motif valable ou que le détenteur ne fasse l'objet d'une interdiction d'armes à feu ordonnée par un tribunal. La révocation motivée ou le refus d'un permis devrait pouvoir être révisé par un tribunal, comme c'est le cas actuellement. La présomption selon laquelle les personnes titulaires d'un permis se comporteront de manière responsable devrait également s'étendre aux privilèges du permis : le CCRF préférerait voir un système dans lequel les personnes titulaires d'un permis voient peu de restrictions à leur utilisation légale des armes à feu, car cela permet de trouver un juste équilibre entre la sécurité publique globale et les droits de l'individu. Le CCRF propose que la simple possession d'une arme à feu sans permis soit retirée du Code criminel et placée plutôt dans la Loi sur les armes à feu, où elle constituerait une infraction réglementaire plutôt qu'une infraction criminelle comme c'est le cas actuellement. La possession d'une arme à feu lors de la perpétration d'une autre infraction criminelle, dans le but de commettre une infraction criminelle, ou dans un but dangereux pour la paix publique, devrait demeurer une infraction au Code criminel et devrait être punie criminellement. Note : L'élargissement par le projet de loi C-71 de la vérification des antécédents pour l'obtention et le renouvellement d'un permis pourrait placer certains propriétaires d'armes à feu auparavant admissibles dans un vide juridique où des incidents antérieurs, des problèmes de santé mentale ou d'autres facteurs passés depuis longtemps pourraient devenir un mécanisme pour les priver de leur permis ou des armes à feu qu'ils détiennent légalement. Les atteintes à la propriété légale de propriétaires d'armes à feu respectueux des lois et responsables constitueraient une restriction indue. Le CCPR s'oppose à l'utilisation de problèmes passés de longue date comme indication des attitudes, de la santé et du comportement actuels. L'ancienne vérification des antécédents de cinq ans donne aux individus la possibilité de rectifier leurs erreurs passées et d'aller de l'avant de manière positive lorsqu'ils font preuve d'une utilisation légale et responsable des armes à feu. Le nouveau cadre ne devrait pas être utilisé pour priver de leurs droits les propriétaires d'armes à feu actuellement autorisés. La présomption devrait être que l'état actuel et les antécédents récents d'une personne sont toujours le meilleur indicateur de son éligibilité. |