Aujourd'hui, dans une déclaration à la presse, le ministre de la Sécurité frontalière et du Crime organisé, Bill Blair, a déclaré qu'il laisserait aux provinces et aux municipalités le soin de décider de l'interdiction des armes de poing et qu'il irait de l'avant avec l'interdiction des fusils de sport modernes acquis légalement... ceux qu'il appelle " de style d'assaut " - un terme fictif destiné à terrifier les électeurs canadiens.

M. Blair a changé d'avis sur la forme que pourrait prendre cette interdiction, s'écartant de la norme libérale de l'interdiction et des droits acquis, et est convaincu qu'un programme de rachat pourrait être mis en place. A-t-il perdu la tête ? Dans un article de Global News, Blair lui-même estime qu'il y a environ 200 000 fusils qu'il considère comme étant de " style d'assaut ". Il s'agit d'une estimation très prudente (attention au sarcasme), car bon nombre de ces fusils ne sont actuellement pas soumis à des restrictions, ce qui signifie qu'ils ne sont pas enregistrés à l'achat. Retenons son chiffre pour les besoins de cet article. À un coût moyen de 1 500 $ chacun (également très prudent, car certains de ces fusils peuvent coûter jusqu'à 5 000 $), c'est un grand total de plus de 300 000 000 $ qu'il devra puiser dans les fonds publics pour acheter des fusils usagés à des propriétaires d'armes à feu contrôlés par la GRC.

C'est une honte. C'est consternant. Imaginez ce que ce pays pourrait faire avec ce genre de ressources consacrées aux programmes de prévention dans la communauté, à l'intervention auprès des jeunes à risque, à l'application de la loi et au renforcement de la sécurité aux frontières pour empêcher la contrebande d'armes.

La signalisation des vertus l'emporte presque sur l'incompétence.

Et qu'est-ce que le ministre essaie de faire ici, de toute façon ?

Examinons cela.

Si l'intention est de réduire la "violence armée" typique, la plupart d'entre elles (60%) sont commises avec des armes de poing, et oui, la plupart sont obtenues illégalement (presque exclusivement en fait). Mais Blair s'est rétracté par rapport à ses précédentes allusions à une interdiction et est heureux de faire descendre la chaîne alimentaire vers les provinces et/ou les municipalités, se lavant ainsi les mains de toute responsabilité. C'est une loi sur les armes à feu à l'américaine, comme on n'en a jamais vu. Qu'en est-il de l'AR-15 ? À quelle fréquence est-il utilisé dans les crimes violents au Canada ? Pratiquement jamais, et pourtant, il est là, à piocher dans nos portefeuilles des centaines de millions de dollars pour envoyer les nôtres à la fonderie.

Il pense que les Canadiens sont stupides.

Si l'intention est de réduire le nombre de fusillades publiques à victimes multiples, je ne peux m'empêcher de penser à la tragédie que nous avons vécue ici à Ottawa lors de la fusillade sur la colline du Parlement. Un crime commis par un criminel utilisant un fusil de chasse à levier. Le tireur est parti de la rue où il a abattu le caporal Cirillo en plein jour, a traversé la rue jusqu'au Parlement, a remonté l'immense pelouse avant, a monté les escaliers, est entré dans l'édifice, a passé la sécurité et a presque traversé l'arrière de la bibliothèque. Quelle a été la réponse du gouvernement ? Mettre plus d'armes sur la colline, armer les services de protection du Parlement. Plus d'armes.

Nous ne pouvons tout simplement pas soutenir des mesures qui n'ont d'autre but que l'apparence ou la posture politique.

Les Canadiens méritent mieux que d'être insultés par ce ministre et son gouvernement qui leur font croire que leurs actions nous rendront tous plus sûrs. Le ministre manufacturier a laissé tomber son pays... encore une fois. Souvenons-nous de la tâche qui lui a été assignée et de sa promesse : " retirer les armes de poing et les armes d'assaut des rues ". Rien de tout cela ne s'est produit. Même une interdiction et un rachat n'y parviennent pas, car nos armes ne sont pas "dans les rues", elles sont dans nos coffres-forts verrouillés, dans nos maisons verrouillées, armées de verrous et gardées cachées. Pourquoi ? Parce que nous respectons la loi, même si elle est ridicule. Parce que nous respectons l'outil, et ce qu'il peut faire. Parce que nous sommes des Canadiens de tous les jours qui pratiquent un sport extraordinaire.

Allez-y Bill, retirez les armes des rues, faites le dur travail de lutte contre la criminalité et la violence des gangs. Le pays entier t'applaudirait. Vous seriez un sacré héros. Mais au lieu de cela, nous avons ceci. Vous pouvez faire quelque chose à ce sujet, vous pouvez voter. Rien de tout cela ne se produit à moins qu'ils ne gagnent l'élection. L'auteur est convaincu que sans une victoire de la majorité à l'automne, il est peu probable qu'une mesure de cette ampleur soit adoptée. Votez pour les éliminer complètement. Rassemblez votre famille, vos amis, vos voisins, tous ceux que vous pouvez et votez massivement.

Assez, c'est assez.

Aidez-nous, aidez vous à garder vos armes. REJOIGNEZ LA LUTTE