Les municipalités du Québec s'opposent au registre provincial - Motion du Conseil

10 janvier 2019

Les municipalités du Québec s'opposent au registre provincial - Motion du Conseil

~Potton Township, Québec 

Le conseil municipal de Potton a pris une position ferme en faveur des chasseurs et des propriétaires d'armes à feu du Québec lors d'une récente réunion publique tenue à l'hôtel de ville de cette municipalité frontalière. En effet, ils ont adopté une motion, à l'unanimité, pour adopter une résolution demandant au gouvernement du Québec de revenir sur sa décision de mettre en place un registre des armes d'épaule.

Téléchargez la résolution : Résolution de Potton

Le maire de Potton, Jacques Marcoux, a déclaré dans un récent article de LaTribune: "Nous trouvons que l'argent dépensé pour ce projet serait mieux utilisé si nous travaillions à mettre fin au marché noir ou à lutter contre les maladies mentales, qui en sont régulièrement la cause".

La résolution du canton de Potton stipule également que le coût du registre pourrait augmenter considérablement, comparable au registre fédéral des armes d'épaule, qui a échoué et qui a été abandonné par le gouvernement Harper. Le conseiller municipal Bruno Côté a contacté Tracey Wilson (vice-présidente des relations publiques du CCFR) et a déclaré qu'il a rédigé la motion parce qu'elle représente ce que ses électeurs demandent, qu'ils soient propriétaires ou non d'armes à feu. Il considère le registre comme une mesure coûteuse et inutile.

Texte de la motion : 

<<Potton City Council has taken a stand on this issue and invites you to do the same. In short, we believe, like many police officers who admit that the investigation is a much superior technique, that the registry does not solve anything; the expense is useless and the money could be used so much for other purposes.

5.1.4 Opposition à la Loi sur l'enregistrement des armes à feu du Québec

CONSIDÉRANT que l'ancien premier ministre du Québec, Monsieur Philippe Couillard a forcé en juin 2016 la création du registre SIAF (Service d'enregistrement des armes à feu du Québec) en ne permettant pas le libre vote de ses députés ;

ATTENDU QUE la loi sur l'enregistrement des armes à feu sans restriction au Québec est entrée en vigueur le 29 janvier 2018, stipulant que les armes à feu doivent être enregistrées avant la fin du mois de janvier 2019 ;

CONSIDÉRANT que la mise en place de ce registre (17 millions de dollars pour la création et 5 millions de dollars par an pour le fonctionnement) n'apporte aucune mesure de sécurité concrète pour lutter contre l'importation, la fabrication et la détention d'armes illégales ;

ATTENDU QUE le SIAF tend à diaboliser les armes à feu et les honnêtes propriétaires disposant des permis fédéraux requis, mais ignore complètement les criminels qui se procurent des armes sur le marché noir ;

ATTENDU QUE le 20 décembre 2018, soit un mois avant la date limite, 82 % des armes du Québec (1,6 million) ne sont toujours pas enregistrées ;

ATTENDU QUE le projet SIAF risque de subir le même sort que le Registre canadien des armes à feu (de 2 millions à 2 milliards de dollars), compte tenu des faibles résultats obtenus jusqu'à présent ;

ATTENDU QUE l'abandon du registre libérerait des sommes importantes qui pourraient être utilisées à bien meilleur escient (en santé mentale, par exemple) ;

PAR CONSÉQUENT,
il est proposé par Bruno Côté
et résolu

QUE la Municipalité du Canton de Potton invite les autres municipalités du Québec à demander aux députés, au ministre de la Sécurité publique du Québec et au premier ministre de faire marche arrière sur la loi sur l'enregistrement des armes à feu sans restriction ;

QUE le Conseil municipal exprime sa solidarité avec les chasseurs, les tireurs sportifs, les collectionneurs et les citoyens qui considèrent ce registre intrusif et inefficace ;

QUE le Conseil demande au gouvernement du Québec de soutenir concrètement les initiatives contre l'importation, la fabrication et la possession d'armes illégales ;

QUE le Conseil propose au gouvernement du Québec de mettre en place les programmes d'information et d'éducation nécessaires pour mettre fin à la stigmatisation des armes à feu et à la diabolisation de leurs propriétaires.

QU'une copie de cette résolution soit envoyée au premier ministre du Québec, au ministre de la Sécurité publique du Québec, à la MRC de Memphrémagog et à toutes ses municipalités.

Adopté à l'unanimité.>>

Le conseiller Bruno Côté espère que d'autres municipalités suivront l'exemple et les invite à adopter leur propre résolution pour s'opposer à ce projet inutile. M. Côté estime que les règles qui s'appliquent aux propriétaires d'armes à feu sont suffisamment strictes et que l'accent devrait être mis sur la criminalité. Il note que le lobby anti-armes, PolySeSouvient, a commandé un sondage qui indiquait que les Québécois étaient fortement en faveur du registre, mais il estime que ce sondage ne représente pas l'opinion réelle des Québécois. Il affirme que si d'autres opposants dans d'autres municipalités se manifestaient, cela nous donnerait une image plus réaliste de ce que les Québécois veulent vraiment.

Le président de la FQM (Fédération québécoise des municipalités), Jacques Demers, a appris que la ville de Potton avait pris position contre le registre et a déclaré que la question serait soulevée lors de la prochaine réunion de l'exécutif de la FQM.

"Peut-être que nous nous positionnerons aussi (contre le registre), si nous sentons qu'il y a un mouvement important qui se crée parmi nos membres", a déclaré M. Demers.

Si vous êtes résident du Québec et que vous vous opposez à ce registre inutile et inefficace, contactez votre conseiller municipal ou votre municipalité et demandez-lui d'adopter une résolution similaire qui sera transmise à la province.

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