La Commission des Pertes Massives, l'enquête publique sur la tragédie en Nouvelle-Écosse, a révélé l'impensable, quelque chose de si opportuniste, si froid et calculé, qu'il semble impossible d'y croire. Mais vous pouvez le croire.
Hier, le Halifax Examiner a révélé que Justin Trudeau et Bill Blair ont apparemment exercé des pressions politiques sur la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, pour qu'elle divulgue certains détails sur les armes utilisées par l'auteur du crime, et ce, avant même que le nombre de victimes ne soit connu, avant même que les familles n'aient été prévenues, dans le but précis d'obtenir un soutien pour l'interdiction totale des armes à feu prévue pour mai 2020.
Ils voulaient qu'une nation en deuil, sensible aux détails horribles de ce massacre de deux jours, canalise cette dévastation en soutien à leur politique extrême en matière d'armes à feu. Ils ont saisi l'occasion, sans se soucier des victimes, des familles, de la communauté ou du pays dans son ensemble. Leur but était d'obtenir un soutien, à n'importe quel prix.
Et cela a fonctionné.
Le surintendant de la GRC Darren Campbell a écrit à la main les notes suivantes, à l'époque de la fusillade en Nouvelle-Écosse ;
"La commissaire a dit qu'elle avait promis au ministre de la Sécurité publique et au Cabinet du premier ministre que la GRC (nous) publierait cette information. J'ai essayé d'expliquer qu'il n'y avait aucune intention de manquer de respect à qui que ce soit, mais que nous ne pouvions pas divulguer cette information pour le moment. La commissaire a alors déclaré que nous ne comprenions pas, que cette information était liée à une loi sur le contrôle des armes à feu en instance qui rendrait les agents et le public plus sûrs. Elle était très énervée et à un moment donné, le commissaire adjoint (Brian) Brennan a essayé de calmer les choses, mais cela n'a pas eu beaucoup d'effet. Certains dans la salle ont été réduits aux larmes et émus par cette réprimande dévalorisante".
L'ancien ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, et la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, ont depuis nié les pressions politiques exercées et le fait qu'ils aient utilisé la tragédie comme une opportunité pour une interdiction politique des armes à feu.
Mais expliquez-moi donc comment le surintendant Campbell pouvait être au courant de l'interdiction imminente des armes à feu, alors qu'elle n'avait pas encore été annoncée. Il le savait parce que M. Lucki s'en est servi pour justifier sa demande de divulguer des informations très sensibles aux médias et au public, sachant que cela pourrait compromettre l'enquête sur la tragédie et les procès éventuels de quiconque a aidé le tireur à se procurer ses armes illégales.
Lorsque des représentants de la GRC ont été interrogés sur les comptes rendus contradictoires du commissaire Lucki concernant le nombre de victimes, la directrice des communications, Lia Scanlan, a déclaré : "Le commissaire publie un décompte des corps que nous (le département de communications) n'avons même pas. Elle est sortie et a fait ça. C'était une pression politique. C'est à 100% le ministre Blair et le premier ministre. Et nous avons un commissaire qui ne réagit pas."
Réfléchissez un instant à ce que doivent ressentir les survivants, les familles des victimes et la communauté qui ont perdu leur être cher. La vie et la mémoire de chacun d'entre eux ont été utilisées à des fins politiques, avant même que toutes les victimes aient été retrouvées. Quels abus et usage odieux des gens dans les pires moments de leur vie. Macabre, même.
Imaginez un instant que vous êtes l'un des agents locaux de la GRC, au milieu du chaos, que vous avez perdu l'un des vôtres, que vos agents sont déboussolés, désorientés, qu'il y a de nombreuses pertes de vie, d'incendies, de violence... et que la femme au sommet est concentrée sur un plan calculé pour utiliser le chaos et le chagrin de toute cette situation afin de fournir un cadeau politique à un premier ministre et à son ministre de la Sécurité publique.
Et bien sûr, il y a aussi nous tous, propriétaires d'armes à feu. Nous avons enduré un gouvernement qui s'est servi d'un décret pour interdire des dizaines de milliers d'armes à feu que nous possédons en toute sécurité, pacifiquement et sans problème depuis des décennies. Nous avons été contraints de dépenser des millions de dollars dans un procès fédéral pour nous défendre contre un acte gouvernemental fondé sur une ingérence politique malhonnête et abusive. Nous sommes devenus les boucs émissaires d'un criminel américain possédant des armes illégales. Nous avons été directement punis pour ses actes horribles.
Les Canadiens ont été victimes d'un gouvernement menteur, manipulateur, trompeur et corrompu.
Je suppose que l’on comprend mieux pourquoi Bill Blair a essayé de refuser aux Néo-Écossais d’avoir leur enquête... Dieu merci, ils ont insisté.
Un abus de pouvoir et d'influence de cette ampleur devrait entraîner des démissions massives, une enquête complète sur ce scandale ignoble et des excuses publiques officielles à toutes les personnes concernées pour les actions inexcusables des personnes qui occupent les plus hautes fonctions de ce pays..
Je retire ce que j'ai dit. Ce dernier horrible scandale devrait provoquer un nouveau gouvernement. Comment les Canadiens peuvent-ils avoir confiance dans le gouvernement ou dans la police nationale après cela sans un nouveau leadership pour les deux.
Qu’on les mette tous à la porte s'ils ne démissionnent pas.
Le CCFR maintient son rôle en tant que participant à la Commission Des Pertes Massives et continuera à faire pression pour la vérité et la justice pour les familles, les amis et les victimes de cette tragédie nationale et de l'abus de confiance par le gouvernement libéral et le Commissaire de la GRC.
Vous pouvez soutenir ces efforts ICI